Médicaments interdits au Vietnam : liste, conseils et précautions pour voyageurs francophones

Vous partez au Vietnam avec vos médicaments habituels et vous vous demandez lesquels sont interdits ou strictement contrôlés ? Tramadol, codéine, anxiolytiques (Xanax, Valium…), somnifères, traitements hormonaux ou produits à base d’éphédrine ne passent pas toujours la douane aussi facilement qu’en France, Suisse, Belgique ou au Canada.

Dans ce guide clair et à jour, pensé pour les voyageurs francophones, nous expliquons quelles catégories de médicaments posent problème, quelles quantités sont tolérées, quels documents préparer (ordonnance, lettre médicale, traduction) et quels risques vous encourez en cas d’infraction. Vous y trouverez aussi des idées d’alternatives plus sûres pour votre trousse à pharmacie et des conseils pour contacter l’ambassade ou votre médecin avant le départ.

Objectif : voyager au Vietnam en toute légalité, protégé… sans transformer votre sac à dos en pharmacie suspecte.

Cet article s’adresse aux voyageurs francophones qui voyagent avec un traitement (occasionnel ou de longue durée) et qui veulent :

  • éviter les ennuis à la douane,
  • respecter la loi vietnamienne,
  • adapter sereinement leur trousse à pharmacie.

⚠️ Important : les informations ci-dessous sont générales et peuvent évoluer. Ce texte ne remplace ni l’avis d’un médecin, ni celui d’un pharmacien, ni celui des autorités vietnamiennes. Avant le départ, vérifiez toujours auprès de votre médecin et de l’ambassade ou du consulat du Vietnam.

Pourquoi certains médicaments sont interdits ou limités au Vietnam ?

Comme beaucoup de pays, le Vietnam applique une réglementation stricte sur :

  • les stupéfiants et drogues (morphine, dérivés opioïdes, etc.),
  • les médicaments psychotropes (anxiolytiques, somnifères, antidépresseurs à risque d’abus),
  • certaines substances hormonales ou stimulantes pouvant être détournées.

Objectif : lutter contre le trafic, la dépendance et l’utilisation illégale de ces molécules. Résultat :

  • un médicament “habituel” en Europe peut être considéré comme substance contrôlée au Vietnam ;
  • transporter ces molécules sans respecter la procédure peut entraîner confiscation, amende, voire poursuites.

Les autorités autorisent en général l’importation de médicaments pour usage personnel, avec des quantités et des conditions bien précises, notamment pour les narcotiques et psychotropes.

Médicaments interdits ou strictement réglementés : les grandes catégories

La liste officielle évolue, mais on peut distinguer plusieurs familles sensibles. Les exemples ci-dessous sont donnés à titre indicatif : vérifiez toujours votre cas précis.

1. Antalgiques puissants (opioïdes)

Sont particulièrement surveillés :

  • tramadol,
  • médicaments à base de codéine à dose élevée ou en association,
  • morphine et dérivés.

Ces molécules, souvent utilisées pour les douleurs modérées à sévères, sont classées dans la catégorie des narcotiques / stupéfiants au Vietnam et ne peuvent être importées que dans des conditions très strictes, parfois pas du tout pour les voyageurs.

2. Médicaments psychotropes

Il s’agit par exemple de :

  • anxiolytiques : diazépam (Valium), alprazolam (Xanax), lorazépam (Temesta)…
  • certains somnifères / hypnotiques,
  • certains antidépresseurs ou régulateurs de l’humeur.

Ces médicaments sont considérés comme psychotropes, donc à risque d’abus ou de dépendance, et soumis à des quotas de quantité et à une documentation stricte (ordonnance, lettre médicale, etc.).

3. Stéroïdes, hormones et produits à base d’éphédrine / pseudoéphédrine

Sont également sensibles :

  • stéroïdes anabolisants,
  • certains traitements hormonaux spécifiques,
  • des médicaments contre le rhume ou la congestion contenant éphédrine ou pseudoéphédrine (composants pouvant être détournés pour la fabrication de drogues).

4. Une liste non exhaustive

La loi vietnamienne parle de familles de substances (narcotiques, psychotropes, précurseurs…), pas uniquement de noms commerciaux précis. Seule une liste officielle à jour, fournie par le ministère vietnamien de la Santé ou l’ambassade, est opposable.

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Quantités autorisées, ordonnances et formalités

Pour les médicaments classés comme narcotiques ou psychotropes, la règle générale est la suivante :

  • quantité limitée à 7 jours de traitement pour les narcotiques,
  • quantité limitée à 10 jours de traitement pour les psychotropes ou médicaments contenant des précurseurs,
  • selon la posologie inscrite sur l’ordonnance accompagnant les médicaments.

Là encore, il s’agit d’un cadre général, à vérifier au moment de votre voyage.

Ordonnance et lettre médicale : indispensables

Si vous voyagez avec des médicaments soumis à contrôle, vous devez prévoir :

  • une ordonnance nominative (à votre nom) avec :
    • le nom commercial et la DCI (molécule),
    • la posologie,
    • la durée du traitement ;
  • idéalement une traduction en anglais ou vietnamien,
  • une lettre de votre médecin expliquant :
    • votre pathologie,
    • la nécessité du traitement,
    • la durée prévue du séjour,
    • la justification de la quantité transportée.

Conservez toujours les médicaments dans :

  • leur boîte d’origine avec notice,
  • l’étiquette de la pharmacie mentionnant votre nom si possible.

Déclaration en douane

En cas de doute (médicaments forts, quantités importantes, traitement chronique), il est plus prudent de :

  • mentionner vos médicaments dans le formulaire de douane,
  • garder tous les documents médicaux facilement accessibles,
  • montrer spontanément ordonnance et lettre médicale si on vous interroge.

Mieux vaut 5 minutes de discussion à l’arrivée que des explications compliquées après une découverte au scanner bagages.

Quels risques en cas de médicaments interdits ou non déclarés ?

Voyager avec des médicaments interdits ou mal déclarés n’est pas un “petit détail administratif” :

  • confiscation immédiate des médicaments,
  • amendes voire poursuites en cas de quantités jugées importantes,
  • risque de garde à vue ou d’enquête si les autorités suspectent un trafic ou un usage illégal,
  • perte de votre traitement pour tout le séjour.

L’argument “je ne savais pas” ne protège pas : chaque voyageur est responsable de ce qu’il transporte.

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Alternatives pour la trousse à pharmacie : quoi emporter au Vietnam ?

Bonne nouvelle : beaucoup de petits soucis de voyage peuvent être gérés avec des médicaments simples, généralement moins problématiques à transporter (toujours sous réserve de l’avis de votre médecin).

Médicaments de base souvent utilisés

Sous contrôle médical et selon vos antécédents, votre trousse peut contenir par exemple :

  • paracétamol pour la douleur et la fièvre,
  • ibuprofène (si pas de contre-indication),
  • antidiarrhéique type lopéramide,
  • solutions de réhydratation orale,
  • produit contre les nausées / mal des transports,
  • désinfectant local, pansements, crème pour les piqûres d’insectes.

Ces produits sont généralement disponibles aussi au Vietnam, mais vous ne retrouverez pas toujours les mêmes marques, ni les mêmes dosages.

Acheter sur place : possible, mais avec prudence

Le Vietnam compte de nombreuses pharmacies, mais :

  • la qualité des produits peut être variable,
  • certains médicaments peuvent être des génériques inconnus du voyageur,
  • dans certaines zones, la contrefaçon ou le stockage inadéquat peuvent être un risque.

Si vous devez acheter sur place :

  • privilégiez les grandes pharmacies en ville,
  • montrez votre ancien emballage ou la DCI,
  • n’hésitez pas à demander conseil à votre guide ou à votre agence locale.

Adapter son traitement avant le départ

Si vous prenez :

  • un traitement chronique (cardiaque, diabète, épilepsie, etc.),
  • des psychotropes ou antalgiques forts,

parlez-en suffisamment tôt avec votre médecin :

  • pour vérifier si ces médicaments sont problématiques à l’étranger,
  • pour envisager des alternatives mieux tolérées par les autorités,
  • pour prévoir ordonnances, lettres médicales et démarches éventuelles.

Conseils pratiques pour voyager serein avec vos médicaments au Vietnam

Avant le départ

  1. Dressez la liste complète de vos médicaments, avec dosages.
  2. Consultez votre médecin traitant ou un centre de médecine du voyage.
  3. Demandez :
    • ordonnance détaillée,
    • lettre médicale en français + anglais (ou vietnamien).
  4. Contactez l’ambassade ou le consulat du Vietnam pour vérifier :
    • quels médicaments sont classés comme interdits ou contrôlés,
    • les quantités et les documents exigés.

Pendant le voyage

  • Gardez vos médicaments en bagage cabine, jamais en soute (pertes, variations de température).
  • Conservez-les dans leurs boîtes, avec les étiquettes lisibles.
  • Ne prêtez ni ne vendez jamais vos médicaments à d’autres voyageurs ou locaux.
  • Prenez vos doses selon l’ordonnance, ne modifiez pas le schéma sans avis médical.

En cas de contrôle ou de doute à l’arrivée

  • Restez calme et courtois.
  • Présentez vos documents (ordonnance, lettre du médecin).
  • Expliquez qu’il s’agit de traitement personnel, en montrant la durée du séjour.
  • Si la situation se complique, demandez l’aide de votre ambassade.

Foire aux questions rapides

Peut-on emporter du tramadol ou de la codéine au Vietnam ?
Ce sont des substances souvent classées comme narcotiques ou psychotropes. Elles sont strictement encadrées et parfois à éviter totalement. Vérifiez impérativement avec votre médecin et l’ambassade.

Les antidépresseurs et anxiolytiques sont-ils interdits ?
Pas forcément “interdits”, mais souvent classés comme psychotropes : quantité limitée, documents obligatoires, et cas à étudier au cas par cas avec les autorités.

Faut-il déclarer ses médicaments à la douane ?
Si vous transportez des médicaments contrôlés, ou de grosses quantités, oui, la déclaration et les documents sont fortement recommandés.

Peut-on voyager au Vietnam avec un traitement lourd (cancer, épilepsie, VIH, etc.) ?
C’est possible, mais cela demande une préparation très sérieuse avec votre médecin, votre spécialiste, et l’ambassade ou le consulat du Vietnam.

En résumé

Parler de médicaments interdits au Vietnam n’a pas pour but de vous faire peur, mais de vous éviter des ennuis inutiles.

  • Certains médicaments courants en Europe (tramadol, codéine forte, anxiolytiques, somnifères, stéroïdes, produits à base d’éphédrine…) peuvent être interdits ou très encadrés.
  • Les quantités de narcotiques / psychotropes sont généralement limitées à 7–10 jours de traitement, avec ordonnance et justificatifs.
  • Le bon réflexe : médecin + ambassade avant le départ, documents en règle, trousse à pharmacie adaptée.

Avec ces précautions, vous pouvez voyager au Vietnam en toute sérénité, en emportant ce dont vous avez besoin pour votre santé, sans risquer de transformer vos vacances en rendez-vous avec la douane.

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